Compétence 2
Communiquer clairement et correctement dans la langue d’enseignement, à l’oral et à l’écrit, dans les divers contextes liés à la profession enseignante.
Voici une partie d’un travail réalisé dans le cours sur la didactique de l’oral à la session d’hiver 2016. À ce jour, ma vision du modèle linguistique qu’un enseignant devrait être reste la même. « Selon moi, le rôle qu’un enseignant doit jouer en tant que modèle linguistique auprès de ses élèves est d’être un guide. L’enseignant doit avoir un Français à l’oral et à l’écrit quasi parfait. Bien entendu, il est possible que celui-ci fasse quelques erreurs, cependant, il est important qu’il en soit conscient. Puisque les élèves côtoient leur enseignant chaque jour pendant une longue période de temps, celui-ci est avant tout un modèle pour ses élèves, il est donc impératif qu’il montre l’exemple à suivre. À l’extérieur de la classe, les enfants sont submergés par toutes sortes d’influences linguistiques, l’enseignant a donc le « devoir » d’utiliser un langage standard et soutenu. Lorsque l’enseignant utilise des mots soutenus et riches, il doit bien entendu les expliquer à ses élèves. Ceux-ci ne doivent pas percevoir la langue française comme étant quelque chose d’inaccessible, mais plutôt comme une manière de se faire comprendre et de pouvoir utiliser différents types de langages dépendamment de la personne à laquelle on parle. » (Malbeuf, 2016)
De plus, à partir du troisième stage, la compétence 2 qui était auparavant un avertissement devient éliminatoire. En effet, avant même notre réelle entrée sur le marché du travail, les futurs enseignants se doivent d’avoir une très bonne maitrise du français à l’écrit et à l’oral. En ce qui me concerne, depuis mon premier stage, j’ai le souci de constamment m’améliorer. Auparavant, lorsque j’étais devant la classe et que je n’étais pas certaine de la manière d’écrire un mot, j’étais en quelque sorte inquiète de la réaction des élèves. Cependant, lors de mon premier stage, mon enseignante associée m’a donné quelques petites astuces. Par exemple, il peut être intéressant d’inclure les élèves dans notre processus de réflexion en mentionnant que nous avons besoin de regarder dans le dictionnaire ou dans le Bescherelle afin d’être certain ou certaine de l’écriture d’un mot ou d’un verbe. De ce fait, les élèves constateront qu’il n’y a pas de honte à avoir lorsque nous ne savons pas quelque chose et que justement, plusieurs outils sont mis à notre disposition afin de nous venir en aide, que l’on soit un enfant ou un adulte.
Compétence 4
Piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.
La compétence 4 s’apprend difficilement dans les classes universitaires, car il s’agit d’un apprentissage qui est davantage pratique que théorique. En effet, durant les 4 années universitaires, nous voyons plusieurs modèles d’enseignements et d’astuces pour bien piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour tous les cycles du primaire. Toutefois, c’est réellement lors de mes 3 stages que j’ai eu la possibilité de m’exercer dans le pilotage d’activités. De plus, mes nombreuses suppléances et mon contrat m’ont permis de bien maîtriser cette compétence. Cependant, il y a eu un cours durant mon cheminement universitaire qui m’a permis de m’exercer dans le pilotage d’une situation d’enseignement-apprentissage. Il s’agit du cours sur la didactique de la science et de la technologie au préscolaire et au primaire. Comme travail de session, nous devions concevoir une planification, de même que la piloter devant la classe. Les étudiants de la classe participaient à notre activité, cela nous permettait donc de réellement vivre l’expérience à son maximum. En général, je considère que j’ai une grande force pour planifier des situations d’enseignements-apprentissages qui touchent les intérêts des élèves. Mes enseignantes associées m’ont souvent mentionné que j’avais le souci d’inclure d’une manière positive tous les élèves de mes groupes et que je m’assurais d’avoir les ressources nécessaires afin de bien accompagner les élèves. Puisque j’étais préparée et prête à de nombreuses éventualités, le pilotage de mes activités se faisait beaucoup plus facilement.
Compétence 6
Planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves
Je considère que la compétence 6 fait aussi partie de l’une de mes forces. Comme plusieurs autres compétences professionnelles, j’ai su la développer grandement lors de mes stages, mais surtout lors de mes suppléances. À la fin de mon tout premier stage, une enseignante de la même école m’avait demandé de remplacer dans sa classe. J’étais très perplexe à l’idée d’aller dans sa classe, car je ne me sentais pas réellement outillée au niveau de la gestion de classe. Durant mon stage, j’étais rarement seule dans la classe, alors je n’avais pas souvent l’occasion de développer l’aspect de la gestion. Après mûre réflexion, j’ai accepté la journée de suppléance, toutefois, je me suis assurée d’être bien préparée. Lorsque je suis arrivée dans la classe, j’ai inscrit au tableau mes attentes pour l’avant-midi : « Je suis calme, je fais le travail et je lève la main. » Par la suite, j’ai expliqué aux élèves que j’ajoutais des crochets si les attentes n’étaient pas respectées par la majorité du groupe, toutefois, ils avaient la chance de se rattraper. À la fin de l’avant-midi, s’ils avaient deux crochets ou moins, ils avaient droit à 10 minutes libres. Puisque je n’avais pas encore reçu de formation sur la gestion de classe, cette astuce m’aidait grandement. Lors de mon stage au préscolaire, j’ai mis cette pratique davantage de l’avant, car bien entendu, les consignes et les attentes devaient être très claires, sinon les élèves de la classe prenaient automatiquement le dessus. À la session d’automne 2017, j’étais très heureuse d’avoir enfin un cours sur la gestion de classe (DDD2210). Dans ce cours, nous avons vu de nombreux modèles de gestion de classe, tels que celui de Gordon et de Glasser. Il était très intéressant de comparer les diverses méthodes existantes. Comme projet de session, nous devions créer notre propre modèle de gestion de classe, inspiré de ce que nous avions vu durant la session. Mon modèle personnel de gestion de classe reposait grandement sur le lien que j’allais créer avec mes futurs élèves. Voici un lien vers mon modèle personnel de gestion de classe.
Compétence 11
S’engager dans une démarche individuelle ou collective de développement professionnel
Durant mes 4 années au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire, j’ai appris à être active dans mon cheminement académique. Je considère qu’en enseignement, j’ai la chance de continuellement me développer en tant que professionnelle et en tant qu’être humain. En regardant les articles de cette compétence, je me suis arrêtée sur le billet « Quelle est ma place en enseignement ? », composé en 2015. Je trouve intéressant de constater que ma démarche individuelle était déjà entamée lors de ma première session universitaire. En effet, je me questionnais à savoir si j’étais réellement dans le bon programme. Durant ma formation, j’ai été confrontée à plusieurs modèles d’enseignements, de gestions de classe, de manières d’évaluer nos élèves, et j’en passe. Selon moi, il est important d’avoir une opinion professionnelle et personnelle sur ce que je vois lors de mes cours, mais aussi lorsque je suis en stage et en suppléance. De plus, lors de mes stages, j’ai dû effectuer des analyses réflexives. Je trouve quelles sont très aidantes dans mon développement professionnel, puisqu’elles m’incitent à réfléchir sur mes actions et le pourquoi de celles-ci. Aussi, lorsque j’aurai terminé mon baccalauréat, je trouve qu’il sera très intéressant d’avoir la possibilité de faire partie de comités au sein de mon milieu de travail. En effet, lors de mes trois stages, mes enseignantes associées étaient toutes grandement impliquées dans les divers comités. M’impliquer dans l’équipe-école est pour moi une manière de m’engager dans une démarche collective de développement professionnel. Pour finir, j’ai la conviction que je vais continuer de m’informer et de me forger des opinions, et ce, tout au long de ma carrière d’enseignante.