Afin d’agir de façon éthique et responsable dans l’exercice de ses fonctions, je considère qu’il est très important d’effectuer des rétroactions sur certaines de nos actions. Il ne faut surtout pas avoir peur d’analyser nos comportements (bons ou moins bons), afin de s’améliorer et d’avoir un regard critique sur nos propres actions. Durant nos 4 stages, nous devons généralement faire de 4 à 5 analyses concernant des situations que l’on vit en classe.
Voici un exemple d’une analyse effectuée lors de mon troisième stage.
1. Décrire l’expérience vécue
Au départ, ce qui était prévu à l’horaire, était une période de mathématiques. J’avais dans l’idée de commencer avec une révision du plan cartésien, par la suite, de poursuivre avec trois pages à faire en équipe et lorsqu’ils viendraient me montrer leur travail, ils feraient une petite évaluation sur la matière vue. Lorsque les élèves se sont mis en équipe de deux, certains venaient se faire corriger très rapidement et parfois, il y avait plusieurs erreurs. Je tentais de bien leur expliquer pour être certaine que tout soit bien compris. Je ne voulais pas qu’ils corrigent par essais et erreurs, car la petite évaluation qui suivait était pour vérifier leur niveau de compréhension. Au tout début, j’avais prévu donner immédiatement la petite évaluation à ceux qui avaient tout terminé, toutefois, puisque plusieurs élèves n’avaient pas terminé, je n’ai pas voulu donner l’évaluation par « peur » que les élèves s’échangent des réponses. Puisqu’il y avait trop d’équipes qui n’avaient pas fini, je n’aurais pas été en mesure de voir si les élèves avec l’évaluation parlaient avec d’autres. J’ai donc décidé de donner une nouvelle consigne. Puisque plusieurs n’avaient pas finalisé leur univers social, ils devaient le terminer, ou sinon faire de l’enrichissement. Toutefois, ceux qui avaient fait les pages en mathématiques avaient généralement fait le déversoir que je venais de rajouter. Il restait encore beaucoup de temps à la période, alors j’avais l’impression de perdre du temps. J’étais en quelque sorte dépassée par la situation, car plusieurs choses que je n’avais pas imaginées, se passaient en même temps. Même si j’avais un bon contrôle de la classe, car les élèves étaient calmes, je me suis sentie désorganisée. J’avais un stress concernant le manque de travail pour ceux qui avaient tout terminé, versus ceux qui n’étaient pas rendus aussi loin.
2. Examiner les faits
J’ai rapidement réalisé que mon déversoir (univers social) pour les élèves plus avancés était quelque chose qu’ils avaient majoritairement tous fait. Habituellement, ceux qui ont besoin d’un déversoir, sont ceux qui font généralement les activités plus vite. Il était alors logique que les élèves ayant terminé les mathématiques, aient aussi fait l’univers social. Mon déversoir n’était alors pas approprié à la situation et surtout pour le « type » d’élèves concernés. De plus, le contexte dans lequel j’avais mis la situation de travail n’était pas cohérent pour les deux types d’activités. Dans le travail d’équipe, les élèves pouvaient parler, tandis que dans la petite évaluation, ceux-ci devaient être en silence. Dans ce contexte, il aurait été préférable que je demande dès le début que tout soit fait en silence, ou que les deux activités se fassent dans des moments séparés. Je suis consciente que mes élèves ne sont pas tous au même niveau et qu’ils ont une vitesse différente, toutefois, je n’avais jamais été exposée à une situation dans laquelle les écarts étaient aussi grands et distincts.
3. Généraliser
Depuis le début de notre formation, nous devons prévoir des situations d’apprentissages comprenant des activités déversoirs significatives pour les élèves. Il nous a été conseillé d’aller plus loin que la lecture et le dessin. Dans le cours DDD2100 Ateliers, activités, projets et jeux en classe préscolaire, nous avions aussi vu qu’il était davantage pertinent que les déversoirs soient en lien avec la matière que les élèves voyaient. Par exemple, s’ils font une situation d’apprentissage en français, il serait convenable que le déversoir soit aussi en français.
4. Réinvestir
Cette situation m’a beaucoup fait réfléchir sur mes futures actions à poser et à prévoir concernant les activités déversoirs. Tout d’abord, pour ne pas bousculer les élèves avec plusieurs petites activités et continuellement un changement de tâche, il serait préférable que mes activités soient plus longues et qu’elles représentent un défi plus grand pour ceux avec beaucoup de facilité. De plus, j’ai tendance à avoir de plus grosses activités déversoirs pour mes plus grandes situations d’apprentissages (lorsque je remplis la feuille). Toutefois, pour les petits moments de travaux faisant davantage partie de la routine, je me retourne plus facilement vers l’option du cahier d’enrichissement ou de la lecture. À l’avenir, j’essayerai d’avoir en « banque » plusieurs activités déversoirs significatives pour les élèves plus rapides. Il s’agit d’un processus qui peut prendre plus de temps, mais qui sera à mon avis, plus bénéfique pour les élèves et aussi pour moi.
La démarche à suivre lors d’une analyse réflexive :
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