Malgré le fait que je connaisse davantage les concepts de ségrégation, d’intégration et d’inclusion, je reste toutefois mitigée face à mon opinion sur le sujet. Au cours des dernières années, j’ai fait face à des situations qui m’ont en quelque sorte confrontée à ces réalités et qui m’ont aidée à me forger une opinion.
Tout d’abord, je suis en faveur de l’inclusion, car je trouve qu’il est important d’intégrer les élèves en difficulté d’apprentissage avec les élèves dits « réguliers » pour créer des contacts et des relations riches en apprentissages. Que l’on soit en accord ou en désaccord avec l’inclusion, c’est une situation que l’on risque de voir de plus en plus dans nos classes. Cependant, avant d’être prête à assumer une classe inclusive, il me faudrait beaucoup plus d’expérience. Dans le baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire, nous voyons peu de contenu pouvant nous aider à ce type de classe. De plus, en ayant vécu deux stages et de nombreuses suppléances, j’ai été exposée au manque de temps et de ressources pour aider pleinement les élèves. De ce fait, j’aurais peur de ne pas être capable de donner à tous les élèves un enseignement de qualité et de subvenir adéquatement aux besoins de chacun d’entre eux. Malgré cette crainte, je ne crois pas non plus que les classes spéciales soient nécessairement préférables pour les besoins des élèves. Au début du baccalauréat, je suis allée faire de l’observation dans une classe spéciale de mon quartier et j’ai été surprise de voir « l’isolement » de ces élèves par rapport au reste des élèves de l’école. Ceux-ci étaient dans une section différente de l’école et elle était délimitée par de grandes portes. À première vue, l’intégration de ces élèves dans une classe spéciale avait des allures d’effets ségrégatifs.
Auparavant, je ne m’étais pas réellement penchée sur la question de la réussite scolaire des élèves présentant des handicaps ou des difficultés d’apprentissage. Ce qui m’a le plus marquée en comprenant davantage ce qu’était l’intégration, c’est qu’elle tend à l’éducation pour tous, mais n’exprime pas nécessairement la réussite pour tous. En somme, je suis d’avis qu’il faudrait davantage axer l’éducation vers des pratiques inclusives pour qu’un plus grand nombre d’enfants puissent apprendre les uns avec les autres sans toutefois s’arrêter à leurs caractéristiques particulières.
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